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6 conseils pour lutter contre le gaspillage alimentaire

Le 16 octobre 2020, c’est la Journée nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire. Créée en 2013, elle vise à sensibiliser le plus grand nombre à l’importance d’une consommation responsable et à inciter à la réduction de 50 % du gaspillage sur l’ensemble de la chaîne alimentaire d’ici 2025.

J’ai eu envie de faire un article un peu différent aujourd’hui, et de faire un focus sur le gaspillage alimentaire dans le cadre de cette journée : chiffres, impacts, conseils, je vous dis tout !

C’est quoi le gaspillage alimentaire ?

Le gaspillage alimentaire correspond à « toute nourriture destinée à la consommation humaine qui, à un endroit de la chaîne alimentaire est perdue, jetée, dégradée » (PACTE, 2013).

Depuis 2013, plusieurs lois essaient d’encadrer les acteurs de la chaine alimentaire pour contribuer à l’objectif de réduction des déchets. Du pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire, signé en 2013, à la loi Garot en 2016, jusqu’à la loi EGalim en 2018, la France a pris plusieurs dispositions législatives pour lutter contre le gaspillage alimentaire.

Depuis le 11 février 2020, l’objectif national en France est de réduire le gaspillage alimentaire, d’ici 2025, de 50% par rapport à son niveau de 2015 dans les domaines de la distribution alimentaire et de la restauration collective et, d’ici 2030, de 50% par rapport à son niveau de 2015 dans les domaines de la consommation, de la production, de la transformation et de la restauration commerciale.  Bel objectif, mais je n’ai pas réussi à trouver de chiffres sur la tendance depuis 2017, pour se rendre compte de l’effort qu’il reste à parcourir d’ici 2025 ou 2030.

Quelques chiffres éloquents

Il suffit de quelques chiffres pour montrer l’ampleur du phénomène :

  • 1/3 de la production mondiale est gaspillée, perdue ou jetée entre le champ et l’assiette !
  • 33% du gaspillage est généré par le consommateur final (soit la plus importante).

En France, l’ADEME a publié un certain nombre de statistiques sur le sujet en 2016 :

  • Le gaspillage représente près de 10 millions de tonnes chaque année.
  • Un Français produit en moyenne 20 kg de déchets alimentaires par an, dont 7 kilos de produits encore emballés .
  • Cela représente 3 % de l’ensemble des émissions de l’activité nationale
  • Cela correspond à 56 repas, soit 3 semaines de repas quotidiens jetés par la fenêtre.

Une aberration à plusieurs niveaux

Quand on découvre ces chiffres, on se rend vite compte que la réduction du gaspillage est nécessaire, et ceci à plusieurs niveaux :

  •  environnemental : à l’échelle mondiale, le gaspillage alimentaire émet autant de gaz à effet de serre (GES) qu’un pays dont le niveau d’activité se situerait en 3e position juste après celui de la Chine et des USA,  du fait notamment de l’énergie nécessaire pour produire, transformer, conserver, emballer, transporter… C’est également un gaspillage de ressources naturelles conséquent et notamment d’eau (Ademe, 2016);
  • économique : le gaspillage alimentaire c’est inévitablement un gaspillage d’argent : l’équivalent de 159 euros par personne pour les seuls ménages (Ademe, 2016) ;
  •  éthique et social : jeter de la nourriture est d’autant plus inacceptable quand on sait que certaines personnes ont du mal à se nourrir, dans le Monde ou en France. La FAO (Food and Agriculture Organization), organisation spécialisée des Nations Unies, estime que la moitié seulement de la nourriture jetée dans les pays industrialisés suffirait à nourrir les personnes en sous-nutrition dans le monde et donc en soit mettre fin à la faim dans le monde.

Et moi je peux agir comment ?

Vous êtes consternés par ces chiffres ? Vous avez envie de vous retroussez les manches et agir à votre niveaux ? Chacun peut agir dans son quotidien pour réduire le gaspillage alimentaire, en adoptant des gestes simples.

1. Vérifier les dates limites de consommation

Connaitre les dates de péremption est très utile en course ou à la maison. Les connaitre c’est savoir jusqu’à quand consommer les produits, et pouvoir les utiliser avant de les jeter.

Voici de quoi se repérer :

  • La date limite de consommation, ou DLC, concerne les denrées périssables, à conserver au frais et « À consommer jusqu’au… ». Au delà de cette période, les aliments concernés peuvent présenter un danger pour la santé…
  • La date de durabilité minimale, ou DDM (anciennement date limite d’utilisation optimale, ou DLUO), concerne les produits de plus longue conservation  » À consommer de préférence avant… ». Une fois la date passée, la denrée ne présente pas de danger pour la consommation, elle peut en revanche avoir perdu quelques qualités gustatives.

2. Préparer ses courses

Avant de partir en courses, vérifiez ce qu’il reste dans votre réfrigérateur et dans vos placards. Je regarde d’abord ce qu’il me reste de frais à utiliser rapidement (généralement pas grand chose car j’achète le frais chaque semaine), et si j’ai des produits au placard dont la date de durabilité approche (j’ai une étagère spéciale pour les produits que j’utilise peu / en petite quantité, pour pouvoir faire la vérification plus facilement).

Préparez les menus de la semaine et lister les ingrédients qu’il vous manque, en fonction de vos envies et des produits de saison que je pense trouver en magasin. Adaptez les quantité au nombre de convives.

3. Je choisis mes fournisseurs

Le gaspillage alimentaire n’est pas uniquement du fait du consommateur final. C’est toute la chaîne alimentaire qui est concernée : producteur, transformateur, distributeur,… Si vous voulez faire bouger les choses à votre niveau, vous pouvez choisir des fournisseurs qui veille à limiter le gaspillage ou qui s’engage dans la lutte contre le gaspillage.

Par exemple j’ai découvert récemment la marque Hors normes, qui récupère les fruits et légumes BIO cultivés en France qui sortent des circuits traditionnels de distribution car ils ne respectent pas les normes de tailles, aspects,… Des paniers sont constitués sur cette base et sont vendus jusqu’à 30% moins cher. Je suis sidérée par la quantité de fruits et légumes qui sont déclarés comme moche, la plupart du temps je ne vois pas quel est le défaut en question !!

Pensez également aux applications comme Too Good to Go, qui vous permet d’accéder aux invendus de vos commerçants de proximité à des prix imbattables.

4. On chouchoute son frigo

Un frigo propre et bien rangé permettra de conserver au mieux vos produits et de visualiser les produits à consommer en premier !

Consultez la notice pour connaitre le rangement optimal de votre frigo. Souvent il faut plus froid dans le haut du frigo, on y stocke donc les produits les plus fragiles (viande, fromage,…) pour éviter qu’ils ne s’abiment trop vite.

Rendez accessibles les produits qui doivent être consommés en priorité. Cela peut être des restes, des fruits/légumes mûrs ou des produits qui vont bientôt être périmés.

Prolongez la conservation des aliments en maintenant votre réfrigérateur propre. Un petit coup de nettoyant au vinaigre sur les parois, les grilles et les bacs et c’est repartis pour un tour !

5. Découvrir comment accommoder les restes

Mon petit challenge perso, c’est d’utiliser les restes pour créer une nouvelle recette ! Il y a mille et une façon de réutiliser un reste :

  • Faire une quiche, un cake, une soupe, une compote, un crumble,… avec les légumes abîmés ou trop mûrs.
  • Les épluchures de légumes ou fruits BIO peuvent être séchées au four pour devenir des chips (les enfants adorent). On peut aussi les utiliser pour faire un bouillon.
  • Le pain rassis se transforme en croutons ou en chapelure
  • Le jus de pois chiche permet de remplacer les blancs d’oeuf dans la mousse au chocolat

Il existe de nombreuses façons d’utiliser les restes, il suffit de surfer sur le Net pour les découvrir !

6. Composter les déchets organiques

En dernier recours, si on n’a pas d’autre choix que de jeter, on peut essayer (pour les déchets organiques) de le faire…. dans un composteur !

En appartement, en maison, en jardin public, le compostage permet de désencombrer ses poubelles et de faire retourner à la terre les végétaux. Et en prime on peut utiliser le compost obtenu pour ses plantes ou son jardin. La boucle est bouclée !

J’espère que cet article vous a plu et vous a donné pleins d’idées pour consommer différemment. N’hésitez pas à partager en commentaire vos propres astuces pour réduire le gaspillage !

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